L’avortement inscrit dans la constitution française

Chronologie


17 janvier 1975

Loi relative à l’interruption volontaire de grossesse, dite «loi Veil».


31 décembre 1982

«loi Roudy» qui autorise le remboursement de l’IVG et instaure la prise en charge par l’État.


27 janvier 1993

«loi Neiertz» créant le délit d’entrave à l’iIVG.


26 novembre 2014

Résolution de l’assemblée nationale réaffirmant le droit fondamental à l’IVG en France et en Europe.
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1er juillet 2018

Simone Veil entre au Panthéon.


1er juillet 2019

Dépôt d’une proposition de loi constitutionnelle par des députés : «Art. 66-2. – Nul ne peut entraver le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse»
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2 septembre 2022

Dépôt de la proposition de loi constitutionnelle par des sénateurs, avec comme texte proposé : «Art. 66-2. – Nul ne peut porter atteinte au droit à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception. La loi garantit à toute personne qui en fait la demande l’accès libre et effectif à ces droits».
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7 octobre 2022

Dépôt de la proposition de loi constitutionnelle par des députés, avec un texte identique : « Art. 66-2. – Nul ne peut porter atteinte au droit à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception. La loi garantit à toute personne qui en fait la demande l’accès libre et effectif à ces droits».
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24 novembre 2022

L’Assemblée nationale adopte le texte en 1ère lecture le 24 novembre 2022, par 337 voix POUR et 32 CONTRE, mais en modifiant le texte. La contraception est notamment retirée du texte, qui devient : «La loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse».
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1er février 2023

La commission des lois du Sénat rejette le 25 janvier 2023 la proposition de loi constitutionnelle, considérant que la constitutionnalisation de l’IVG n’était pas de nature à garantir son effectivité, qui requiert d’abord des mesures concrètes et opérationnelles, mais en séance, le Sénat adopte l’amendement de Philippe Bas qui «propose d’effacer totalement la proposition qui nous vient de l’Assemblée nationale pour écrire que la loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse». Le président de séance (Roger Karoutchy) met l’amendement au vote et le Sénat adopte ainsi en première lecture le texte adopté par l’Assemblée nationale en première lecture, par 166 voix POUR et 152 CONTRE.
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12 décembre 2023

Au bout de 15 mois, les deux assemblées se sont donc prononcées en 1ère lecture en faveur de l’inscription de l’avortement dans la Constitution, mais sur un texte différent, ce qui augure d’une 2e lecture laborieuse. Le président de la République décide alors d’interrompre le processus législatif en cours et lancer une nouvelle procédure. On passe d’une proposition de loi constitutionnelle (d’initiative parlementaire) à un projet de loi constitutionnelle (d’initiative gouvernementale). Les deux chambres vont se prononcer séparément sur une nouvelle formulation, la plus consensuelle possible, proposée par le gouvernement et ensuite l’adopter collectivement, les deux chambres étant réunies en congrès à Versailles. Emmanuel Macron pouvait aussi organiser un référendum, mais il a préféré opter pour le congrès, plus rapide et plus sûr, les élections sénatoriales (série 1) du 24 septembre 2023 ayant été plutôt favorables au gouvernement.

Le texte qui est présenté aux deux assemblées est (Art 34-18) « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse».
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30 janvier 2024

L’Assemblée Nationale adopte en 1ère lecture le projet de loi constitutionnelle, avec 493 voix POUR et 30 CONTRE.
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28 février 2024

Le Sénat adopte lui aussi en 1ère lecture le projet de loi constitutionnelle par 267 voix POUR et 50 CONTRE.
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29 février 2024

Décret du Président de la République pour soumettre son projet de loi constitutionnelle au Parlement réuni en Congrès (au lieu de passer par un référendum).
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4 mars 2024

Les deux chambres réunies en Congrès à Versailles, sous la présidence d’une femme, Yaël Braun-Pivet (présidente de l’Assemblée nationale) adoptent le texte par 780 voix POUR et 72 CONTRE.
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8 mars 2024

La loi constitutionnelle est promulguée.
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